FRUCTUS Nicolas

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Nicolas Fructus est né le 24 juin 1970 à Lyon. De mémoire, il a toujours dessiné, mais il a également joué du piano très vite et donc tout ça quasiment aux mêmes périodes. Ainsi, son cœur à toujours balancé entre dessin et musique. Après son Bac, il fait l’école Emile Cohl à Lyon, là il est à la même tablée que Philippe Rouchier et trois autres compères qui lui sont extrêmement chers, Pierre-Alain Chartier, Jérôme France et Humbert Chabuel. En 1991, diplôme en poche, il monte à Paris où sa formation le porte plutôt exclusivement vers l’illustration. Donc c’est le début des galères habituelles, des petits boulots de pub, institutionnel, une ou deux couvertures pour Le Livre de Poche et la collection Notre Temps des Éditions Fleurus-Mame, activité qu’il poursuit d'ailleurs encore en livrant par exemple des "unes" à la revue de science-fiction Bifrost. Donc beaucoup de projets avortés et surtout rien que du très classique. Un an après être monté, en 1992, un studio d’animation cherche des dessinateurs pour faire de la recherche décors pour de la série animée. Il saute sur l’opportunité et à partir de ce moment, alterne entre production et illustration jusqu’en 1996. Il travaille comme Directeur artistique pour Arxel Tribe, société de jeux vidéo, où il collabore avec des dessinateurs comme Moebius sur Pilgrim et Philippe Druillet sur Ring. Il définit également la charte graphique de jeux comme Faust, Louvre, Pompei et Casnova mais n'abandonne pas pour autant le dessin animé, puisqu'il "story-boarde" Wheel Squad pour France Animation.
En 2000, il préfère tout arrêter pour se consacrer à la BD et depuis, même si la BD est son travail affectif le plus important, il continue à collaborer principalement avec le cinéma. En fait, il préfère naviguer vers ce qui l’intéresse plutôt que de rester figé dans un seul secteur. Il aime tout ce qui peut être dessiné, c’est tout.
En 2001, sa maîtrise de l'infographie marque son premier album Le Fou sans nom, qui ouvre Thorinth, une série éditée aux Humanoïdes Associés dont le cinquième et dernier volet est sorti en janvier 2007 et dont il assure aussi le scénario. Son utilisation très personnelle de l'outil informatique (une mise en couleur "opaque" de ses crayonnés scannés) lui permet en effet de suggérer des ambiances dont on jurerait qu'elles ne peuvent sortir d'un ordinateur ! Dans un autre genre, signalons aussi que Nicolas Fructus a co-réalisé les couleurs sur la série Bouncer de François Boucq, ce superbe western édité également par les Humanos et c’est durant cette période, en janvier 2002, que commence l’aventure Arthur et les Minimoys pendant un peu plus de quatre ans.
Depuis 2005, Nicolas Fructus combine plaisir et gros œuvre en travaillant régulièrement pour la réalisation d’illustrations fantastiques (éditions du Bélial), les nombreuses collaborations (plateaux de jeux, illustrations) avec feu l’éditeur de jeux et de figurines Rackham (La cité franche de Cadwallon, AT 43…), la BD et la suite et fin de l’aventure Arthur et les Minimoys.
Depuis 2008, Nicolas Fructus intervient régulièrement dans la réalisation d’illustrations fantastiques (Éditions du Bélial'), du jeu (plateaux de jeux, séries d’illustrations de cartes), la Bande Dessinée (Showman Killer avec Jodorowsky), et des tirages limités comme Mémoire des Mondes Troubles (série de photographies avec Un livre-une image).
Début 2010, Nicolas Fructus ouvre un nouveau volet avec les livres illustrés. Chacun de ces récits est une tentative graphique ou littéraire particulière. Ainsi se feront Kadath, Un an dans les airs et Jadis chez Mnémos Éditions, et Gotland aux Éditions du Bélial'.
Depuis 2017, Nicolas Fructus collabore en continu avec le monde du jeu, et s'oriente vers de nouveaux projets mêlant dessin, peinture, écriture et musique.
Si aucune œuvre ne le marque spécifiquement, ce sont plus des impressions ou les forces intrinsèques à une œuvre qui l’attirent et l’inspirent, plus que leur logique ou ce qui est analysable dans un travail. Il a une attirance toute particulière pour des auteurs comme Frank Herbert ou Philip K. Dick, plutôt orientés fiction, mais un Lautréamont ou un Balzac lui apportent autant de visions. C’est la peinture qui l’a beaucoup motivé pendant de nombreuses années et s’il en fait aussi et un peu de sculpture, il trouve souvent son contentement et son plaisir avec la vieille école! Rubens, Rembrandt, Guardi, Philippe de Champaigne, Turner, Kaspar David Friedrich, Franz Hals, mais en BD ce sont des bien vivants avec, Mœbius, Druillet, Bilal.