DALI Salvador

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Salvador Felipe Jacinto Dali y Doménech est né le 11 mai 1904 à Figueras, au nord de la Catalogne. La région de son enfance aura toujours une place privilégiée dans son œuvre comme dans sa vie. Très tôt, il manifeste une attirance pour l’art figuratif et la peinture révélant déjà sa personnalité originale et inspirée. Il suit des cours particuliers de dessin et dès 14 ans expose ses premières toiles au Théâtre municipal de Figueras. En 1921, alors qu’à Paris le dadaïsme est à son apogée, Dali entre à l’Institut San Fernando, l’École des beaux-arts de Madrid. Habitant à la résidence universitaire, il rencontre Lorca et Buñuel avec qui il se lie d’amitié.
Ayant provoqué des troubles en contestant violemment la capacité de ses professeurs, Dali est influencé par l’école métaphysique des peintre italiens comme De Chirico ou Carrà, Dali est expulsé en 1923 pour un an des Beaux-Arts de Madrid. La même année il est incarcéré 35 jours à Gérone pour raisons politiques. 1925 est l’année de la première exposition personnelle de Dali à la Galerie Dalmau de Barcelone, ainsi qu’une approche du cubisme (L’Arlequin, La Femme couchée, La Vénus et le marin). C’est au cours de son premier voyage à Paris en 1926, qu’il fera la connaissance de Picasso et c’est également la même année qu’il est définitivement expulsé des Beaux-Arts. Il réalise sa première toile surréaliste intitulée Le Miel est plus doux que le sang en 1926. En 1929, Dali et Buñuel réalisent le film Un Chien andalou, qui marque leur entrée officielle dans le groupe surréaliste parisien. C’est à Paris où il s’est rendu pour le tournage, que guidé par Miró, il rencontre Tzara, Paul Eluard et sa femme Elena (Gala). C’est le coup de foudre entre Dali et cette femme qui devient sa « muse surréaliste », l’inspiratrice de sa vie et de son œuvre. Vient alors le début de la méthode paranoïaque-critique et la sortie de diverses parutions jusqu’en 1933 (L’Ane pourri, La Femme visible, L’Amour et la mémoire, De la beauté terrifiante et comestible de l’architecture modern style). Arrivent alors, en 1934, les premières divergences avec les surréalistes et André Breton lors de la présentation de L’Enigme de Guillaume Tell au Salon d’Automne. La même année son exposition de New York obtient un succès triomphal. S’il fait la couverture du Time en 1936, il écrit un scénario pour les Marx Brothers en 1937 et peint et écrit parallèlement Métamorphose de narcisse, application intégrale de la méthode paranoïaque-critique. Il participe à l’Exposition Internationale du Surréalisme en janvier 1938 et rencontre Freud en juillet, dont il dessine plusieurs portraits. En 1939, les relations sont définitivement rompues avec le groupe surréaliste et avec Breton, qui surnomme Dali Avida Dollars (anagramme de son nom).
Après un bref passage à paris en 1940, Dali et Gala s’exilent aux Etats-Unis où Ils resteront jusqu'en 1948. Ces années ont été très importantes pour lui, puisque le musée d’Art moderne de New York donne à Dali sa première exposition rétrospective en 1941 et qu’en 1942, il publie son autobiographie La Vie secrète de Salvador Dali. Walt Disney lui demande de réaliser en 1946 plusieurs maquettes et décors pour La Maison du docteur Edwards d’Alfred Hitchcock et il publie en 1948, 50 Secrets magiques. En 1949 Dali et Gala reviennent en Europe. 1951 est le début de la période corpusculaire, avec conférences, expositions, film et grandes toiles mystiques. A partir de 1961, Dali est de plus en plus prolifique. Il écrit et illustre des livres, conçoit décors et costumes pour des opéras, tourne des films, élabore de nouvelles théories, sculpte, dessine, crée des bijoux et des meubles, mélange techniques artistiques, prouvant à ceux qui en doutent, que son génie n’a pas de limites dans l’art.
En 1964, c’est la première grande rétrospective au Musée Seibu de Tokyo. Puis en 1971, c’est l’ouverture du Salvador Dali Museum à Cleveland, qui sera transféré en 1982 à Saint Petersburg en Floride. En 1974, Dali inaugure le Museo-Teatro Dali à Figueras en Espagne. Cet événement est suivi de rétrospectives à Paris (Centre Georges Pompidou) et à Londres (Tate Gallery ) en 1979. Après la mort de son épouse Gala en 1982, Dali s’installe dans le château de Puból, qu’il lui avait offert et va peindre une centaine d’oeuvres. En 1983, après deux rétrospectives à Madrid puis à Barcelone, il peint son dernier tableau La Queue d’aronde. Son état de santé se détériore à la suite de l’incendie de sa maison en 1984, au cours duquel il est brûlé. Deux ans plus tard on lui implante un stimulateur cardiaque et il meurt le 23 janvier 1989 dans ses appartements de la Torre-Galatea. Dali est inhumé dans la crypte de son Museo-Teatro de Figueras, par testament il a légué l’ensemble de ses biens et de son œuvre à l’Etat espagnol.